Si vous lisez de temps en temps les articles de ce site, vous avez sans doute compris que j’apprécie vraiment le street-art. Vous pouvez lire l’article consacré à Banksy pour vous en convaincre.
L’art de rue, c’est dans un sens l’expression artistique dans toute sa pureté. L’artiste délivre une œuvre teintée de son émotion, sa sensibilité. Il fait passer un message, aux yeux de tous, incitant les passants à la contempler et y réfléchir. La créativité bien employée, en somme.
C’est à l’occasion de la révélation de sa dernière œuvre à New York que j’ai eu envie de vous faire découvrir un artiste de rue qui vaut le détour, Kobra.
La voie du Kobra
La fascination d’Eduardo Kobra pour l’art débute à l’âge de neuf ans lorsque sa mère lui donne ses premiers crayons de couleurs et de la peinture. Peu de temps après, vers la fin de son adolescence, le talent naissant du Brésil se passionne pour l’art de rue et les graffitis.
Il commence ensuite à travailler dans une banque et à étudier dans le même temps, mais il décide rapidement de tout quitter (contre la volonté de sa famille) pour suivre sa propre voie.
Les premières années sont difficiles et il est fréquent pour Kobra d’échanger ses peintures contre de la nourriture, des vêtements ou même un endroit pour vivre. Cependant, après un certain temps à trouver son style et à le faire mûrir, Kobra impose progressivement une marque mondialement reconnaissable de la même manière que Banksy.
Il fonde le Studio Kobra au début des années 90 alors que l’art urbain est en pleine effervescence à São Paulo. Tirant profit de ses qualités d’artiste expérimental, de bon designer et de peintre réaliste, il développe ensuite le projet « Murs de la Mémoire ».
Son objectif : transformer le paysage urbain à travers l’art et raviver les souvenirs de la ville. Un projet qui conjugue l’artistique à l’historique comme vous allez le voir plus bas.
Ses œuvres revêtent parfois une motivation politique avec des messages sur la pollution, le réchauffement climatique, la déforestation ou la guerre (voir images en fin d’article). Il a également travaillé sur des projets avec de grandes entreprises telles que Coca Cola, Nestlé, Chevrolet, Ford, Roche, Johnnie Walker, pour n’en nommer que quelques-unes.
Une version colorée du VJ Day
Comme je le disais en introduction, Kobra a récemment dévoilé son dernier ouvrage à New York. Il s’agit d’une interprétation du « VJ Day in Times Square » (« Jour de la Victoire sur le Japon à Time Square »), d’après une photo prise par Alfred Eisenstaedt le 14 août 1945.
La photo originale dépeint un marin américain embrassant une infirmière à pleine bouche pour célébrer la victoire des USA sur le Japon.
Elle a été publiée une semaine plus tard dans l’emblématique magazine Life parmi de nombreuses photos de célébrations à travers le pays, qui ont été présentées dans une section de douze pages intitulé Victory.
Eduardo Kobra est parti de cette mythique photo en noir et blanc et lui a donné des couleurs victorieuses. Il est à noter que cet hommage se trouve à quelques pas seulement du lieu ou a été prise la photo d’origine.
Avec cette majestueuse peinture murale le long de la High Line (un parc urbain suspendu), Kobra a certainement pris un morceau de la ville de New York et l’a transformé en un symbole d’amour et de victoire pour le monde entier.
Et vous, cher lecteur, que pensez-vous de ce projet nostalgico-historique ? Est-ce que l’art de Kobra vous touche ? Pour ma part, j’espère qu’il fera un jour escale à Paris pour pouvoir contempler son travail de mes propres yeux !
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