L’histoire du masque africain se perd dans la nuit des temps et il est bien difficile de donner à cet art une date d’origine.
On trouve des portraits de personnages masqués sur des peintures pariétales en Algérie, datant de l’époque où l’Afrique du Nord était encore habitée par une population Noire.
De nos jours encore, des artistes sculptent encore des masques rituels dans le plus pur respect des traditions ancestrales.
Les fonctions des arts africains
Avant toute chose, il faut comprendre que la définition de masque africain va bien au-delà de celle de l’objet en bois utilisé pour dissimuler le visage de celui qui le porte.
La notion de masque comprend également le maquillage, les objets sonores (clochettes, grelots …) qui lui sont attachés, la totalité du costume, et même la personne qui le porte.
Revêtu d’une identité à part entière, le masque est traité comme un être vivant.
Il est intéressant de noter que le masque africain est rarement figuratif et cherche très peu à reproduire des expressions humaines ; son rôle essentiel est d’être un intermédiaire entre les hommes et les dieux, et un objet de culte ; l’objectif n’est donc pas qu’il soit représentatif.
Les fonctions attachées au masque ont une importance essentielle pour déterminer sa valeur.
Le masque africain peut avoir des fonctions très variées, qui vont être garantes de sa valeur.
En effet la culture africaine accordera infiniment plus de valeur à la dimension rituelle et sacramentelle de l’objet d’art qu’à sa dimension esthétique. Un système de valorisation bien différent de ceux de nos critères occidentaux.
- La fonction culturelle : les guerriers masqués interviennent régulièrement au cours de cérémonies d’initiation ou de deuil ; et font partie inhérente de la cérémonie dans des fonctions très codifiées. Selon les ethnies, ils peuvent par exemple présider la circoncision, ou intervenir dans une optique purement initiatique afin de révéler aux jeunes guerriers les secrets de leur tribu.
- La fonction ésotérique : véritable objet sacré à part entière, le masque africain sert d’intermédiaire entre les hommes et les dieux, et il est prié comme tel. II permet d’accorder aux hommes des avantages certains : temps favorable pour les moissons, bon déroulement des semailles …
- La fonction politique : les sorciers interrogent le masque africain pour connaitre l’opinion des dieux sur les décisions à prendre en cas de conflit avec une autre ethnie ; la décision qui en ressort, souvent demandée en dernier recours, sera suivie quoi qu’il advienne.
- La fonction festive et sociale : c’est une fonction beaucoup plus occupée par les masques de nos jours, qui prend le pas sur sa dimension sacrée. Il sert à animer des danses rituelles et à se récréer dans une atmosphère festive. Les danses masquées annoncent généralement l’ouverture de fêtes.
La technique de création du masque africain
Si l’on reprend la définition strictement occidentale du masque, soit l’objet porté sur le visage, le travail de sculpture et les finitions minutieuses en font un objet d’art à part entière.
En Côte d’Ivoire, le masque est généralement réalisé à partir de bois d’hévéa sauvage, également appelé arbre à caoutchouc. Le sculpteur ôte l’écorce, puis commence son travail à l’herminette (une hachette au tranchant recourbé comme le museau d’une hermine). Il termine le travail au couteau et le peint.
Au Libéria en revanche, les techniques sont légèrement différentes ; tout le travail est réalisé à l’herminette, y compris les finitions.
Ainsi, les techniques sont très différentes d’un pays à l’autre, ce qui contribue à la richesse de cet art à part.
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