Toute personne ayant travaillé sur un mémoire, peu importe le sujet ou la matière, est passée par les mêmes étapes : panne d’inspiration, stress de mise en page, incertitudes sur la notation des références, nombreuses relectures… et le clou final, impression et reliure.
On pense peu à cette dernière étape qui est pourtant essentielle. Après avoir passé des heures et des heures sur le travail d’écriture, on souhaite présenter quelque chose de beau.
On soigne la première de couverture mais quand l’imprimeur vous propose les différentes reliures, vous avez seulement le choix de la couleur et du type de reliure en spirale.
Après tout pour une belle présentation, pourquoi ne pas le relier comme un livre ? Si vous posez la question, on vous regardera de travers, car oui, le livre est sacré !
Un modèle ancestral
Les plus anciennes traces d’écritures reliées sous forme de livre l’ont été sous forme de codex en -85 avant J-C à Rome.
Les pages sont alors en bois, elles seront en papyrus deux siècles plus tard.
Le codex est en ce temps souvent un document officiel, notamment pour les empereurs : testament, consignes funéraires… Le codex qui deviendra livre a donc pendant très longtemps symbolisé quelque chose d’officiel, d’important.
L’Eglise va s’approprier ces codes, en donnant une grande importance aux reliures. Les moines y copient la Bible, des Évangiles…
Le livre et sa couverture prennent une dimension qui dépasse les écritures classiques. Il renferme le savoir. C’est une tradition qui a perduré jusqu’à nos jours et qui donne une importance toute particulière aux livres.
Scénarios, manuscrits, mémoires, écritures sans couvertures
Peut-être avez-vous déjà eu l’occasion d’en voir ou d’écrire ce type de documents.
Dans ce cas vous savez que scénarios, manuscrits, mémoires se présentent de la même façon : des reliures en spirales en fer ou en plastique et une première de couverture recouverte d’une page en plastique transparent.
Ces formats ont pour point commun qu’ils doivent être validés par quelqu’un. D’un point de vue pratique, ils passent par plusieurs mains, s’échangent et doivent donc être maniables, d’où ce format.
D’un point de vue symbolique, des individus possédant un « savoir » (un producteur, un éditeur, un directeur de mémoire…) vont juger ce qui est écrit. Un livre est un manuscrit validé. La couverture prend alors la forme d’un adoubement.
Qu’en est-il de l’auto-édition ?
Depuis un certain temps l’auto-édition prend une place grandissante. Des imprimeurs s’y sont même mis et proposent comme print24 des impressions de livres.
Si vous comptez le faire pour un de vos écrits à soumettre, sachez que la dimension symbolique jouera contre vous. On ne peut proposer quelque chose qui a déjà une couverture.
Si vous ne le soumettez à aucune personne de « savoir », alors rien ne vous en empêche.
À l’heure d’Internet, il est désormais possible de faire connaitre des écrits auto-édités et peut-être même de connaitre un certain succès !
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