Seconde histoire inspirante de cette catégorie après celle de Mountain Man, l’homme qui déplaça une montagne, le récit qui suit gagne à être connu.

Il met l’accent sur les choses incroyables qu’il est possible d’accomplir lorsqu’on fait preuve d’une volonté inflexible. Personnellement, ce genre d’histoires me remplit de respect vis à vis de leurs protagonistes.

C’est aussi une belle histoire d’amour entre un père et son fils. Loin de sombrer dans la fatalité ou le découragement, ces deux personnes ont réussit à transformer un handicap en un moteur d’accomplissements.

A la lecture de leurs exploits, on se met tout de suite à relativiser nos petits soucis et à envier la force de ces personnalités hors du commun.

L’inspirante histoire de Rick et Dick Hoyt

Parfois, un terrible coup du sort peut être un moteur pour accomplir de grandes choses, et donner en même temps un sens à sa vie.

Rick Hoyt, né aux États-Unis en 1962, pourrait vous en dire quelque chose.

Suite à une complication à la naissance (son cordon ombilical enroulé autour du coup), il est très sévèrement affecté et les médecins prédisent qu’il restera dans un état végétatif toute sa vie.

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Les débuts de la Team Hoyt.

Ses parents en décident autrement. Eux veulent élever Rick comme un enfant normal, persuadés qu’il peut ressentir des émotions à défaut de pouvoir les exprimer.

En fauteuil roulant, il est condamné au silence jusqu’à ce qu’un appareil lui permettant de communiquer grâce à un ordinateur lui soit proposé. Cela lui permettra notamment de suivre des études, qu’il a menées jusqu’à être diplômé de l’université de Boston.

Grand amateur de sport, celui-ci demande un jour à son père Dick à ce qu’ils participent ensemble à une course caritative de 8 km. Celle-ci est au profit d’un jeune sportif paralysé lors d’un accident sur le terrain.

A partir de jour, la « Team Hoyt » est née et le père sera les jambes de son fils pour le restant de ses jours.

Un palmarès impressionnant !

Cette première course (8 km) a lieu au printemps 77. Bien qu’il ne soit pas un grand coureur, Dick accepte de pousser le fauteuil son fils sur cette distance. Il finiront avant-dernier, mais les mots de Rick envers son père vaudront tout l’or du monde :

« Papa, quand je cours, j’ai l’impression de ne pas être handicapé ».

Pour Dick, c’est le déclic.

Cette course sera le commencement d’une longue série (plus de 1000 à ce jour !), incluant des marathons, duathlons et triathlons dont 6 Iron Man (une épreuve réputée très difficile que beaucoup de personnes valides peinent à terminer).

En 1992, le père et son fils ont également traversé les USA en vélo et en courant. Distance totale de cette épopée ? 6000 km, en 45 jours.

Pendant un triathlon, Dick tire Rick dans un bateau à l’aide d’une corde élastique attachée autour de sa taille et attachée à l’avant du bateau lors de l’étape de natation. Pour l’étape de cyclisme, Rick est installé sur un vélo spécialement modifié puis poussé par son père dans un fauteuil (lui aussi spécialement modifié) lors de l’étape de course à pied.

La vidéo qui résume l’histoire :

Épilogue…

Un interviewer demanda un jour à Rick ce qu’il offrirait à son père s’il le pouvait. Celui-ci répondit que ce qu’il aimerait par dessus tout serait que Dick s’assied dans son fauteuil et que ce soit lui qui, pour une fois, pousse son père jusqu’à la ligne finale.

En 2009, la Team Hoyt a fêté sa 1000ème course lors du marathon de Boston. Une occasion spéciale pour Rick puisque cette épreuve est sa préférée.

Quant à Dick, il espérait être toujours capable de pousser son fils lorsqu’il aurait 70 ans, en 2011.

Nous sommes fin 2012, et ni l’un ni l’autre n’envisagent d’arrêter la course.

Le mot de la fin sera bref : R.E.S.P.E.C.T !

Cette histoire vous a inspiré ? Partagez vos impressions en commentaires 😉

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Une réponse

  1. Aurore

    Une belle histoire encore une fois… qui a la vertu de rappeler, à travers l’accomplissement de Rick, les incroyables ressources que l’on peut trouver en soi !

    Une autre réflexion me vient quant à ses parents, en plus de l’admiration (évidente) face à leur courage et à leur sens du dévouement. Si l’on fait le calcul, à la naissance de Rick, Dick n’était âgé que de 21 ans (et nous allons supposer que sa femme est de la même tranche d’âge). Imaginez, de si jeunes parents affrontant un tel coup du sort et résistant à la pression des médecins (qui ont dû recommander l’internement) pour donner à leur fils l’occasion d’évoluer dans les meilleures conditions ! Grande leçon de persévérance face à l’adversité, et de maturité.

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