Le mois de janvier approche à grand pas, l’occasion de faire le bilan de l’année 2016 et de commencer la liste des bonnes résolutions pour 2017 (dont la moitié passera aux oubliettes jusqu’en 2018).
Pour les accros aux séries TV, c’est également le moment de se programmer quelques marathons. De préférence sous la couette, avec du chocolat et un paquet de mouchoirs pour affronter les rebondissements hauts en émotions que nous ont concocté les réalisateurs de nos séries préférées pour leurs nouvelles saisons.
Au programme, dès le 1er janvier, la BBC a promis de nous dévoiler les plans de Moriarty pour bouleverser le monde. Et oui, Sherlock revient avec sa 4ème saison.
Dans le registre science-fiction, Strangers Things débarque sur nos écrans pour nous présenter sa 2 ième saison. Que va-t-il se passer avec Wil ? Va-t-on retourner dans l’Upside down ? Eleven est-elle toujours vivante ? Et si c’est le cas, une histoire d’amour entre elle et Mike est-elle envisageable ?
Les grands classiques seront aussi fidèles au rendez-vous : Games of Thrones nous présentera sa saison 7 dans laquelle nous espérons voir comment Jon Snow va découvrir qui il est.
Du côté des Marvel, on a hâte de savoir ce qu’il va se passer dans les prochains épisodes de Daredevil, Jessica Jones, Luke Cage ou encore Iron Fist.
Enfin, le 19 janvier, Big Little Lies rejoindra la grande famille des séries. Jean-Marc Vallée, le réalisateur, nous racontera en 7 épisodes l’histoire de 3 mères impliquées dans une affaire de meurtre lors d’une soirée dans une école. Au casting, on retrouve, entre autres, Reese Witherspoon, Shailene Woodley et Adam Scott.
Si ce panel de séries anglophones est accessibles en français à quelques jours d’intervalle de leur sortie dans leur pays d’origine, les traducteurs spécialisés dans le sous-titrage n’y sont pas pour rien.
Pour les plus impatients, les fansubbers se chargent de la traduction des épisodes presque instantanément.
Qu’est-ce que ce phénomène de fansubbing et cet engouement pour les séries en dit sur notre société dite de « l’ici et maintenant » ? Qui sont ces fansubbers ? Font-ils de l’ombre aux traducteurs ?
Petit tour d’horizon d’un univers bien à part.
Le fansubbing au service de notre société de l’immédiateté
Avec leur recette miracle constituée de personnages attachants, d’amour et d’un mélange de mondes réels et fictifs qui suscite chez le spectateur un sentiment de familiarité, les réalisateurs nous ont rendus complètement accros à leurs productions.
De plus, à l’heure où la communication de masse s’accélère et où notre société nous soumet à une dynamique dans laquelle l’exécution de nos désirs du moment devient une priorité, les fansubbers ont trouvé le filon à exploiter.
Ce phénomène de traduction d’œuvres et cette volonté de les exporter a débuté au Japon. Leur fascination pour le monde occidental (mais avant tout pour leurs arts en tous genres) a poussé les nippons à nous partager leurs mangas et animes.
Aujourd’hui, les fansubbers, qui tirent leur nom d’une contraction de l’anglais « fan » et « subtitles » (sous-titres) sont principalement des mordus de séries TV qui offrent au public les épisodes sous-titrés presque en même temps que leur sortie aux États-Unis.
Cependant, ces traductions réalisées à une vitesse grand V de façon illégale sont généralement truffées de fautes de compréhension, d’orthographe et parfois même dénuées de sens.
Être traducteur ne s’improvise pas
Si maîtriser plusieurs langues s’avère être un avantage non-négligeable dans divers secteurs et situations de la vie quotidienne, être bilingue ne suffit pas pour réaliser une bonne traduction. On peut relever deux erreurs fréquentes commises par les fansubbers.
Premièrement, ils retranscrivent tout mot à mot alors qu’une traduction est avant tout une adaptation. Il s’agit donc d’abandonner parfois certaines parties du texte d’origine tout en gardant son sens initial afin que le spectateur ne passe pas son temps à lire des sous-titres sans voir ce qu’il se passe du côté de l’image.
Deuxièmement, par soucis d’esthétique, de compréhension et de cohérence de style, il est proscrit en traduction de travailler à plusieurs sur un épisode sans se concerter.
En effet, la réalisation des sous-titres en moins de 24 heures ne permet pas aux fansubbers de mettre en commun leurs traductions et de les réviser. Alors que, à titre d’exemple, si un terme ou une expression revient plusieurs fois dans le même épisode, il faut impérativement le traduire de la même façon tout au long de ce dernier.
Des sous-titreurs en vogue
Pour remédier à cette concurrence, les chaines françaises se sont lancés dans des systèmes de diffusion appelés US+24. Plus précisément, elles ont passés des accords avec les distributeurs des séries qui leurs procurent les vidéos trois semaines avant la diffusion en France.
Le traducteur est donc soumis à des conditions de confidentialité aux exigences strictes, qui requièrent parfois du traducteur qu’il travaille exclusivement dans les laboratoires du distributeur afin d’éviter le spoil (dévoilement de l’intrigue).
Alors, attendre quelques heures pour visionner une série qui respecte les intentions de l’auteur, ça vaut le coup non ?
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