brunelleschi-statut-domeAujourd’hui, j’ai eu envie de vous rapporter une anecdote historique dont j’ai entendu parler et qui illustre à merveille le fait de « penser en dehors de la boîte » (think outside the box). Bien qu’apocryphe (comprenez : son authenticité n’est pas historiquement établie), elle est si inspirante que je me devais de vous en faire profiter.

Notre histoire à lieu à Florence au début de la Renaissance, en l’an 1420.

L’un des joyaux de la ville, la cathédrale, demeure inachevé depuis que ses architectes d’origine aient été dans l’impossibilité de réaliser le dôme qui doit la recouvrir. Pour résoudre le problème, les dignitaires de Florence décident de lancer un concours qui récompensera de 200 florins d’or celui qui trouvera une solution.

Le challenge est important. Les architectes à l’origine de la construction ont même laissé des écrits en espérant que Dieu leur viennent en aide pour trouver une solution, c’est dire l’impasse dans laquelle ils se trouvaient…

Le défi de Brunelleschi

Heureusement pour eux, l’architecte Filippo Brunelleschi a entendu parler du concours et décide d’apporter sa pierre à l’édifice. Il propose alors une idée radicale : un dôme soutenu par un système de voûtes de briques qui permet d’équilibrer les forces opposées, mais sans les supports centraux habituels.

Immédiatement, les experts le prennent pour un fou. Pour illustrer son idée, l’architecte florentin leur lance un défi. Il leur annonce qu’il peut faire tenir un œuf debout sur une surface plane. Mais eux, le pourraient-ils ?

Tous essayent et, évidemment, tous échouent devant un Brunelleschi qu’on imagine en train de contenir un rire moqueur. Il s’empare alors à son tour de l’œuf, brise sa base et le pose sur la table. L’œuf est certes endommagé, mais il tient debout et prouve aux experts qu’en pensant différemment, les choses que l’on pense impossibles ne le sont pas autant qu’elle n’y paraissent.

Évidemment, les experts ont protesté. Mais Brunelleschi leur a fait remarquer qu’ils auraient pu faire la même chose s’ils avaient compris sa conception.

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La morale de l’histoire

Cette anecdote démontre bien les possibilités offertes à un esprit créatif. Les experts étaient tellement confinés dans leurs conceptions de ce qui est possible que l’idée même de casser l’œuf ne leur ai jamais venue à l’esprit.

On imagine leur frustration lorsqu’ils tentèrent de relever le défi ainsi que leur humiliation quand Brunelleschi leur présenta sa réponse au problème. Une solution qui manquait certes de rigueur scientifique, mais non dénuée d’intelligence !

Nous avons tous des œufs que nous ne pensons jamais à briser.

Ce sont, en quelque sorte, des conventions que nous acceptons naturellement en se disant que c’est ainsi et que ça ne peut-être autrement.

Ces façons de penser représentent les limites de notre pensée et, par conséquent, notre expérience de vie. Mais la preuve en est qu’il est possible de refuser d’être restreint par les œufs que d’autres ne pensent pas à briser. Les esprits libres sont ceux qui voient plus loin, brisent les règles et n’envisagent pas le statu quo.

Alors libérez votre esprit, et pensez à casser des œufs de temps à autres !

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Une réponse

  1. fanny

    Cette histoire d’oeuf existe aussi dans une autre version : l’Oeuf de Colomb
    Tiré de Wikipédia :
    Lors d’un repas en présence du navigateur Christophe Colomb, un invité aurait voulu minimiser l’importance de la découverte du Nouveau Monde en disant : « Il suffisait d’y penser. ». Pour répondre à cette provocation, l’explorateur proposa un défi à ses convives. Il leur demanda de faire tenir debout un œuf dur dans sa coquille. Personne ne réussit, sauf Christophe Colomb, qui écrasa simplement l’extrémité de l’œuf. Il s’écria alors : « Il suffisait d’y penser ! ».

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