C’est certain, on peut vibrer en s’adonnant aux jeux d’argent sur les versions en ligne qui existent aujourd’hui (si cela vous tente, je ne peux que vous conseiller de consulter cette sélection de casinos en ligne fiables au Canada.
Cependant, difficile de remplacer les lumières scintillantes, l’ambiance électrique ou encore la joie et les larmes propres aux établissements physiques. L’atmosphère qui s’en dégage est en effet unique et cela explique en partie la fascination qu’elle exerce les joueurs.
Mais ces derniers ne sont pas les seuls a être attirés par la force d’attraction des casinos. Les artistes et créatifs de tous bords, eux aussi, trouvent dans ces lieux fascinant la matière nécessaire pour inspirer leurs œuvres.
Qu’ils soient cinéastes, romanciers, musiciens ou peintres, ils ont exploré les thèmes du jeu, de la chance et de la tentation liés aux casinos. Au-delà de ces thèmes indissociables des établissements de jeux d’argent, les casinos offrent un cadre idéal pour aborder des réflexions diverses sur la psyché humaine et les dilemmes moraux sur fond de tension dramatique.
Dans les lignes qui suivent, nous allons plonger dans l’univers des casinos à travers des exemples célèbres issus de l’art et la culture. Chacune à leur manière, les œuvres présentées ci-dessous ont su capturer l’excitation, la glamour mais aussi, parfois, la noirceur qui entoure ces temples du jeu où les cartes sont brouillées, les dés jetés et les destins scellés.
1. Casino Royale, de Ian Fleming
Avant d’être le blockbuster qui a sérieusement relancé la franchise James Bond au cinéma (et qui a propulsé Daniel Craig au rang de superstar mondiale !), Casino Royale a d’abord été un roman.
Dans celui-ci, l’agent 007 affronte Le Chiffre, un adversaire redoutable et sans pitié. Le titre est sans équivoque : le casino est au centre de l’intrigue, et c’est à une table de Poker que James en découd avec son ennemi.
Le cadre comme le jeu sont parfaitement adaptés à l’univers de l’espionnage, où les faux semblants, la manipulation et le bluff sont rois. Dès lors, le casino devient un lieu de confrontation entre Bond et ceux qu’il doit combattre, mais aussi de séduction et d’intensité entre lui et la « James Bond Girl » de cet opus, la magnétique Vesper Lynd.
Les personnages se dévoilent à travers leurs compétences de jeu. Au fur et à mesure de l’action, les héros révèlent leur confiance, leur stratégie ainsi que leurs forces et leurs faiblesses.
Qu’on soit amateur de jeux d’argent ou non, « Casino Royale » est un incontournable pour la maestria de sa symbolique du jeu : celui du Poker, mais surtout celui des humains entre eux.
2. Las Vegas Parano, de Hunter S. Thompson
Je suis personnellement un grand fan du personnage de Hunter S. Thompson. Un homme dont la vie et l’œuvre ont été étroitement imbriquées l’une à l’autre, et qui a su inventer un nouveau genre de journalisme complètement barré : le gonzo.
Là aussi, le roman s’est offert une adaptation au cinéma sortie en 1998 et réalisé par Terry Gilliam (ex Monty Python). L’une des interprétations les plus incroyables de Johnny Depp (qui tient le rôle titre) à mon humble avis !
Mais revenons au roman. Semi-autobiographique, celui-ci narre les aventures déjantées et fortement droguées d’un journaliste et de son avocat à Las Vegas.
Au-delà de la quête de vérité qui anime l’auteur, l’histoire dépeint le climat politique de l’époque aux Etats-Unis et la fin du Rêve Américain, l’une des grande obsession de Thompson. Dans ce contexte, les casinos deviennent le reflet de la démesure, de l’excès et de la paranoïa des personnages mais aussi celui de l’époque elle-même.
Las Vegas Parano illustre à merveille l’absurdité de la quête effrénée d’excitation, de sensations fortes et de jouissance sans limite propre à la seconde moitié des 60’s aux US en pleine période hippie. Des excès enrobés d’un sentiment d’urgence, car l’auteur est conscient qu’ils arrivent à leur terme et que rien ne sera jamais plus pareil après cela.
3. Le Joueur, de Fiodor Dostoïevski
J’ai déjà eu l’occasion d’évoquer l’addiction du célèbre auteur russe pour les jeux de hasard dans les pages de ce site.
Dans ce roman inspiré de sa propre vie, le protagoniste est un homme tout autant tourmenté par son addiction au jeu que par ses amours contrariés.
Les casinos illustrent ici la symbolique de ses obsessions et de ses tourments intérieurs, mais ont retrouve également les thèmes de la dépendance, de la ruine et de la nature humaine. Les personnages se perdent dans l’excitation du jeu, prenant des risques inconsidérés et mettant en péril leur santé financière comme émotionnelle.
Tout cela avant un final qui symbolise ce que l’addiction au jeu peut faire ressortir de pire chez ceux qui en sont atteints.
4. Leaving Las Vegas, de Mike Figgis
Je l’évoquais en introduction de cet article : les casinos, c’est de la joie mais aussi des larmes. Celles d’individus qui y échouent après une épreuve de la vie, et parfois y sombrent complètement.
Plusieurs fois nommés aux oscars, ce film sombre et poignant se déroule à Las Vegas. Il explore la descente aux enfers d’un alcoolique (Nicolas Cage), déterminé à boire jusqu’à sa mort après une série de… déboires.
Les casinos représentent ici l’espoir perdu, le désespoir et la perte de contrôle du personnage principal.
Tout l’aspect glamour, scintillant et bon enfant (comme la joie de ce figurant qui gagne à une machine à sous et que Cage, complètement déprimé, croise à ce moment là) qui font les casinos américains est utilisé pour accentuer la déchéance morale et la détresse émotionnelle des protagonistes.
Pas le plus joyeux des métrages, certes, mais assurément un must-see pour tout cinéphile qui se respecte !
5. Casino, de Martin Scorsese
Faisant partie des nombreux chefs-d’œuvre de Martin Scorsese, Casino plonge ses spectateurs dans le Las Vegas des années 1970.
On y suit la grandeur et la décadence d’un patron de casino prospère dans la cité du jeu (Las Vegas), interprété par Robert de Niro.
A travers son histoire, on découvre les dessous peu glorieux de l’univers dans lequel il évolue rongé par la corruption, la violence et l’avidité. Au cours des 3h que dure le film, les personnages se retrouvent pris dans un engrenage de trahison, de rivalités et de jeux de pouvoir sur fond de crime organisé.
Ici encore, qu’on aime ou pas Las Vegas et les jeux d’argent, on ne peut être qu’happé par la puissance de l’intrigue et celle de la mise en scène mises au service d’un film dense, foisonnant et éblouissant de maîtrise.
6. Shape of my Heart, de Sting
Les exemples où le thème du casino a été utilisé dans le domaine de la chanson sont légion. J’aurais pu citer Elvis Presley avec son mythique « Viva Las Vegas » mais aussi Frank Sinatra (évidemment ), BB King, Bob Dylan ou plus récemment Amy Winehouse, Katy Perry…
J’ai finalement choisi « Shape of My Heart” de Sting parce-que ce titre est aussi puissant et beau dans son interprétation que dans sa signification. Bien qu’il ne parle pas explicitement de Casino, il évoque les jeux de hasard et d’argent dans sa thématique.
Dès le premier couplet, Sting chante que son personnage « distribue les cartes comme une méditation » et « qu’il ne joue pas pour l’argent qu’il gagne ».
Il essaie plutôt de comprendre la logique de la chance (ou peut-être même, de la vie elle-même ?), où les « chiffres mènent une danse » liée à la « loi cachée des résultats probables ». En définitive, il est difficile de réellement comprendre le sens profond de cette chanson. Parle-t-elle seulement de chance ? D’amour ? De hasard ? Elle est entourée de mystère, tout comme ceux qui régissent les jeux de hasard joués dans les casinos.
Voici ce qu’à dit l’intéressé sur sa création, si cela peut vous aider à comprendre :
Je voulais écrire sur un joueur de cartes, un joueur qui ne joue pas pour gagner mais pour essayer de comprendre quelque chose ; pour trouver une sorte de logique mystique dans la chance, ou le hasard ; une sorte de loi scientifique, presque religieuse. Ce type est donc un philosophe, il ne joue pas pour le respect ni pour l’argent, il essaie simplement de comprendre la loi – il doit y avoir une certaine logique. C’est un joueur de poker, il n’est donc pas facile pour lui d’exprimer ses émotions, en fait il n’exprime rien, il a un masque, et c’est un seul masque et il ne change jamais.
7. A Friend in Need, par Cassius Marcellus Coolidge
Finissons par un peu de peinture. Vous avez peut-être déjà aperçu ce tableau surprenant (qui illustre cet article) au détour d’une série ou d’un article de presse.
Peinte en 1903, cette toile fait partie d’une série de 18 autres représentant des chiens « anthropomorphisés » s’adonnant à des activités humaines. Cependant, elle est sans nul doute la plus iconique de toutes.
Le titre, qui signifie littéralement « (aider) un ami dans le besoin » vient du fait que l’on voit le bouledogue au premier plan glisser secrètement un as à son partenaire, tandis que ses concurrents jettent des coups d’œil suspicieux autour de la table.
C’est peut-être le décalage entre cette représentation sournoise de la tromperie et le fait qu’elle soit appliquée au meilleur ami de l’homme qui rend le tableau si amusant. Et si l’on rapproche cette scène loufoque à celles, bien réelles, que l’on peut apercevoir aux tables de jeux des casinos, on est finalement bien proche de la réalité.
Bien que l’original de ce tableau n’ait jamais été mis en vente, on pense qu’il vaut aujourd’hui des millions de dollars.
Nous voilà arrivés à la fin de cette sélection sur le thème du casino dans la culture. J’espère qu’elle vous aura appris des choses et inspiré à découvrir les œuvres présentées. Si vous avez d’autres exemples que vous aimeriez partager, n’hésitez pas à le faire en commentaires !
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