Les histoires de trésors perdus sont toujours de celles qui excitent l’imagination. Celle de la Chambre d’Ambre en fait partie et est assez incroyable.
Elle est l’une des plus belles et mystérieuses œuvres d’art architecturales jamais construites par l’homme. Commandée en 1701 par le roi de Prusse, Frédéric 1er, la Chambre d’Ambre était destinée à l’origine à rester dans le château de Charlottenburg (un quartier de Berlin, en Allemagne).
Mais l’Histoire (avec un grand « H ») en a décidé autrement. En 1716, le roi décide de l’offrir au Tsar russe Pierre 1er (dit Pierre le Grand). Ce cadeau stratégique vise alors à sceller leur amitié et s’assurer une alliance politique.
Ce trésor reste ainsi en Russie jusqu’en 1945, avant d’être volé et à jamais perdu pendant la Seconde Guerre mondiale. Depuis, la légende de cet étonnant joyau ne cesse d’alimenter les rumeurs les plus folles.
La construction de la Chambre d’Ambre
On dit que c’est Sophie Charlotte, l’épouse du roi Frédéric 1er, qui est à l’origine de la construction de la Chambre d’Ambre. Enthousiasmé par le projet de sa femme, le roi charge de sa construction l’architecte et sculpteur allemand Andreas Schlüter ainsi que l’artisan d’ambre danois Gottfried Wolfram. Les deux hommes travaillent sur le projet jusqu’en 1707 avant qu’il ne soit confié à Gottfried Turau et Ernst Schacht, eux aussi artisan d’ambre.
La construction de la Chambre d’ambre demandera plus de 10 ans de travail, plus de 6 tonnes d’ambre et d’innombrables heures de travail.
Malheureusement pour le roi, il ne verra jamais achevé ce que d’autres ont appelé plus tard la 8ème merveille du monde. En effet, il meurt en 1713 et bien que presque complète, la construction de la salle est stoppée pendant trois ans sous le règne de son fils, Frédéric-Guillaume Ier de Prusse.
C’est en 1716, à l’occasion d’une visite officielle en Prusse, que le Tsar Pierre Ier se fait offrir la Chambre d’Ambre comme un cadeau d’alliance politique entre la Prusse et la Russie contre la Suède. Les panneaux de la salle sont emballés et expédiés dans des coffres au Palais d’Hiver de Russie, puis déménagés dans le Palais d’été. Ils y restent longtemps, oubliés de tous, jusqu’à ce que la tsarine Elizabeth décide en 1755 de terminer sa construction au Palais Catherine à Tsarskoïe Selo (actuelle ville de Pouchkine).
En 1770 (soit près de 70 ans après sa commande), la Chambre d’Ambre est enfin terminée. Catherine II s’est assurée que certains panneaux peints soient remplacés par des panneaux d’ambre. De nombreuses améliorations ont également été faites depuis le projet d’origine pour créer une véritable œuvre d’art.
Par exemple, des mosaïques florentines garnies de pierres semi-précieuses ont été ajoutées. Et lorsque brille la lumière éclatante des 565 bougies qui parsèment la pièce, celle-ci prend littéralement vie. Selon le cours de l’ambre aujourd’hui, la valeur de la Chambre d’Ambre a été estimée à 142 millions de dollars. Mais la plupart des experts s’accordent à dire qu’elle est inestimable compte tenu de sa valeur historique et artistique.
Volée et perdue… à jamais ?
La magnifique salle faite d’ambre et et de pierres semi-précieuses est restée au palais de Tsarskoïe Selo jusqu’à l’invasion nazie de la ville, en 1941. La plupart des œuvres qu’elle contenait ont été enlevées pour être cachées aux Allemands, mais la Chambre d’Ambre en elle-même a été considérée trop fragile pour être déplacée. Faute de mieux, elle a donc été dissimulée sous un faux papier peint… qui n’a pas trompé bien longtemps les nazis. Ces derniers ont démonté la pièce en 36 heures et l’ont expédiée au château de Königsberg en Allemagne.
Les panneaux ont été installés dans le musée du château et ont sait qu’ils y ont été exposés au moins jusqu’à la fin de l’année 1943. Il se pourrait même qu’ils y soient restés jusqu’à ce que le château tombe en 1945 sous des raids aériens. Pourtant, on ignore toujours si la chambre était encore dans le château lorsqu’il a été bombardé et brûlé.
Certains pensent qu’il aurait été déplacé ailleurs avant que l’Union soviétique ne reprenne le contrôle de Königsberg. Plusieurs théories s’affrontent quant au destin de la Chambre: les panneaux seraient perdus dans un navire coulé en mer Baltique, ou cachés dans des bunkers en dessous de la ville. Mais la découverte d’une des mosaïques en pierre et d’un coffre de la salle donnent l’espoir de retrouver un jour les parties manquantes de la Chambre d’Ambre.
Bien que la Chambre d’Ambre originale ait été perdue, sa reconstruction a débuté en 1979 et a été terminée en 2003. Cette réplique est disponible au public au Tsarskoye Selo State Museum Preserve, un complexe historique situé en dehors de la ville de Saint-Pétersbourg. Même si elle n’égalera sans doute jamais l’originale, elle reste un hommage à ce monument de l’histoire du pays et a marqué symboliquement le 300ème anniversaire de la ville de Saint-Pétersbourg.
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Mystère, mystère, j’adore ces histoire et dommage, les guerres ne laisse rien de bon, il y a aussi tant de joyaux en Irak qui ont été détruit pendant la guerre contre Saddam
Je trouve également ces histoires passionnantes! Du mystère … qui ne sera certainement jamais découvert! Super article! Merci!
Oui, j’ai lu cette histoire avec une grande appréhension. À savoir le mysticisme rend ces villes attrayantes pour les touristes. Tsarskoïe Selo est la réserve du musée d’État, visitée quotidiennement par plusieurs milliers de touristes.
Un beau palais absolement à visiter. Dommage que maintenant avec le comfinement tout les musées sont fermés. J’espère revoir ce chef- d’oeuvre quand on reviendra à la vie habituelle.
J’ai vu récemment qu’il avait trouvé un bateau dans la mère baltique qui pourrait contenir le trésor. Affaire à suivre.
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[…] Plus sobrement cet ouvrage s’appuie sur de nombreux faits et personnages historiques qui ont subit ou organisé le pillage systématique de milliers d’œuvres d’art lors de la seconde guerre mondiale et des légendes qui s’en sont suivies comme celle du train de Walbrzych ou celle de la Chambre d’ambre. […]