Soyons honnêtes: tout le monde râle. Vous, moi, vos collègues de travail, les gens au volant de leur voiture…
Les français sont d’ailleurs des champions dans ce domaine. Apparemment, on se plaindrait environ 15 à 30 fois par jour. Et j’ignore ce que vous en pensez, mais je trouve que c’est une moyenne basse chez certains ou certaines…
La réponse à la question « pourquoi râle-t-on » peut sembler évidente: parce qu’on n’est pas satisfait de quelque chose. La météo, le fait de se lever pour aller bosser un lundi matin, à cause de vos collègues, de votre prof ou boss, de vous, de moi, etc. 🙂
Oui mais voilà, rien n’est jamais aussi simple qu’il n’y paraît.
Il y a une explication plus profonde au fait de râler, et c’est précisément à elle que va s’intéresser cet article !
Râler est mauvais pour vous
Selon la science, râler est mauvais pour la santé.
Les personnes qui se plaignent beaucoup ont tendance à avoir une petite santé. Elles sont moins efficaces au travail (car moins centrées sur le fait de trouver des solutions à leurs problèmes au lieu de se plaindre) et aussi moins heureuses en amour.
En résumé, râler de façon compulsive nous entraîne dans une spirale de négativité. Ça nous empêche de voir le verre à moitié plein, et nous donne une image de personne qui subit sa vie au lieu d’en profiter.
Dans ce cas, pourquoi le faisons nous? Les sociologues avancent plusieurs explications.
Premièrement, c’est souvent une habitude tellement ancrée qu’elle finit par devenir invisible. Elle peut être née du fait d’avoir vécu dans un environnement de râleurs qui a façonné notre manière de concevoir le monde.
Mais aussi négative que soit cette attitude, elle a pourtant une fonction sociale. Pester contre tout et n’importe quoi peut être une façon d’engager la conversation et, indirectement, de se rapprocher de ceux qui nous écoutent nous plaindre.
En s’appuyant sur des griefs communs (ex: le patron est un sal***, le prof nous a collé une interro surprise, le temps est pourri…), le râleur recherche l’approbation de ses pairs.
Se plaindre, un acte créatif
Aussi étrange que cela puisse paraître, râler est une sorte d’acte créatif. Mais pas forcément celui qu’on pourrait croire…
On pourrait penser que se plaindre revient simplement à observer et déplorer une situation. Pourtant, comme tous les processus de pensée, il s’agit d’abord d’un acte créatif.
Lorsqu’on râle, on créé un cercle vicieux consistant à renforcer une pensée négative tout en augmentant les chances d’attirer à nouveau ce pour quoi on râlait au départ !
En Programmation Neuro-Linguistique (PNL), on dirait que vous créez une « carte » selon laquelle vous percevez votre réalité.
Râler vous décourage de passer à l’action
Lorsqu’on râle, on est généralement dans l’évitement de la responsabilité. Il est toujours plus simple de se plaindre d’une situation que d’en trouver une solution, ou d’admettre qu’on en est responsable.
Bien sûr, on peut se dire qu’on est arrivé au travail en retard à cause des bouchons. Ou que l’attente était trop longue à la boulangerie pour acheter le petit croissant du matin. C’est vrai, ce genre de choses arrivent.
Mais on aurait aussi pu être plus organisé et partir plus tôt.
Le vrai danger pour les personnes qui se plaignent constamment est que cette attitude les enferment dans une réalité négative, en leur donnant toujours plus de raisons de se plaindre.
« Je n’ai jamais de chance ». « La vie semble systématiquement injuste »…
Le râleur a une croyance bien installée: les raisons qui le poussent à râler semblent toujours hors de son contrôle. Ça n’est pourtant pas le cas. En vérité, les râleurs compulsifs devraient sérieusement revoir leur stratégie de pensée car ils ont, en fait, créé leur réalité pour qu’elle soit en harmonie avec leur façon de penser.
Finalement, que faut il retenir de tout ça? Eh bien que si râler ne fait pas de quelqu’un une mauvaise personne, cela met par contre un grand frein à ses possibilités d’être plus heureux et de s’accomplir dans la vie.
C’est un déni de responsabilité et une autre façon de vous excuser vous même d’être responsable de ce qui vous arrive.
Voici quelques astuces pour vous aider à moins râler:
1. Soyez attentif.
La 1ère et plus importante étape est de vous rendre compte lorsque vous râlez. Observez votre attitude durant les prochaines 24h et quand vous vous surprenez à vous plaindre à quelqu’un, arrêtez immédiatement !
Ayez simplement conscience de vos pensées et interagissez avec elles en tant qu’observateur. Luttez contre ce plaisir coupable qu’est celui de vous plaindre.
2. Soyez responsables.
Assumer la responsabilité de vos actes et des pensées qui en découle est capital.
Assumer ne signifie pas que vous deviez vous sentir coupable ou vous auto-flageller. Cela signifie simplement que vous reconnaissez les pensées négatives qui traversent votre esprit et réalisez que ces pensées ne sont pas « vous ».
Ce sont juste des pensées. Une fois que vous acceptez le fait que vous êtes le créateur de vos pensées, vous pouvez les modifier selon votre volonté.
Demandez-vous quelle est l’intention positive derrière le fait de se plaindre concernant un problème. La réponse vous aidera à passer à l’étape suivante.
3. Concentrez-vous sur ce que vous voulez vraiment.
Observez votre plainte et l’intention positive derrière elle, puis demandez-vous: « qu’est-ce que je veux vraiment? »
Soyez très clair sur ce que vous voulez, pas sur ce que vous ne voulez pas. Cela vous permettra d’entrevoir des solutions sans être gêné par le filtre de la négativité.
4. Remplacez vos pensées négatives par des positives
Au lieu de penser « problème », pensez solutions et alternatives. Une citation célèbre dit que lorsque certains voient des problèmes, d’autres entrevoient des opportunités.
Une fois que vous êtes au clair sur ce que vous voulez (votre objectif), cherchez une solution. Quelles mesures pouvez-vous prendre dès à présent? Peut-être que le moment est venu de s’affranchir d’une relation, de réduire vos dépenses ou de mieux prendre soin de vous-même.
L’idée derrière cela est que si un problème vous tracasse, il vous appartient de le régler. Râler, c’est simplement gâcher son énergie.
Engagez-vous à respecter ces quatre étapes pendant un mois et vous transformerez non seulement vos pensées, mais aussi vos relations !
Et vous, êtes vous du genre grognon ou plutôt à chercher le positif dans chaque situation ? Et si vous êtes un ancien râleur repenti, à quel point votre vie a changé depuis que vous avez changé d’attitude ?
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Bonsoir, je trouve cet article très bien ficelé et très vrai.
Il est vrai que toujours râler n’est pas bon pour le coeur, pour la santé en général. De plus, cela peut affecter les relations sociales.
Il est vrai qu’une personne qui râle « souvent », en réalité, ne se voit pas râler et donc ne sait pas toujours la vrai raison de son « râlement ». Cela peut être également une façon de fuir, de reculer devant une situation qui la dépasse.
Je suis d’accord avec les solutions proposées à condition que la personne accepte le fait qu’elle râle et qu’elle fasse le nécessaire pour comprendre son acte et aller plus loin pour qu’elle soit bien avec elle-même. Au plaisir,
Je lis cet article au bon moment, après avoir haussé le ton pour me plaindre, m’entendre dire que je ne me battais pas et me rappeler ces personnes qui me disent que je me plains tout le temps. Et effectivement c’est souvent lorsque je ne suis pas satisfaite d’une situation ou bien que j’ai peur et que j’aimerais être comprise. Mais pour s’en rendre compte et avoir cette réflexion il faut avoir développé une certaine conscience de soi et cela prends du temps et peut-être que tout le monde n’est pas prêt à faire cet exercice. Cet article peut dans tous les cas faire germer ce début de prise de conscience. Merci
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