La sérigraphie est le terme artistique désignant l’antique art de l’impression sur soie. Le mot est une combinaison de la locution latine seri (soie) et du mot grec graphein (écrire ou dessiner) !

Il s’agit d’une adaptation de l’ancienne méthode qui consistait à dupliquer une image à l’aide d’un pochoir. La méthode d’impression par pochoir est l’une des formes les plus anciennes et les plus faciles d’impression. On commence par découper un motif dans un morceau de papier (ou un autre matériau, d’ailleurs). Ensuite, on brosse ou on étale successivement différentes couleurs de peinture ou d’encre à travers un fin écran sur la zone de découpe pour imprimer le dit motif.

A l’origine, on imprimait principalement sur du bois ou de la soie, d’où le nom qui est resté. Mais aujourd’hui, les procédés sérigraphiques impliquent surtout du polyester ou du nylon finement tissé.

L’écran est d’abord tendu sur un cadre en bois ou en aluminium. Puis les zones de l’écran sont bloquées avec un pochoir représentant le négatif de l’image finale. L’écran est alors placé sur le dessus du papier et de l’encre est placée dessus. On utilise une raclette en caoutchouc pour étaler l’encre de manière uniforme à travers l’écran, permettant à l’encre de passer à travers les espaces ouverts sur le papier en dessous.

Un écran différent est utilisé pour chaque couleur. Cela aboutit à un résultat final d’une grande densité de couleurs, une riche saturation et une épaisse texture.

Les origines de l’art sérigraphique

La sérigraphie est la forme la plus ancienne de l’impression. Ses origines remontent aux estampes et autres gravures de la dynastie des Song (960-1279 avant J.C).

Les Japonais ont également utilisé cette technique plus tard, aux alentours du 15ème siècle, lorsque les artistes ont commencé à transférer des dessins sur de la soie.

L’art de la sérigraphie ne s’est imposée en occident que bien plus tard. On estime son arrivée sur le vieux continent vers la fin du 18ème siècle, mais son véritable essor ne remonte qu’au début du 20e siècle. C’est à cette époque que la maille de soie est devenue plus accessible et que des applications rentables ont été découvertes pour cette technique d’impression.

Les européens l’ont d’abord utilisée pour imprimer du papier peint haut de gamme en lin, en soie et autres tissus fins. Mais à mesure que le marché s’est élargi et que les techniques sont devenues plus raffinées, la sérigraphie est devenue une technologie industrielle précieuse. Aujourd’hui, on l’utilise toujours beaucoup dans l’industrie textile pour l’impression sur t-shirt et autres vêtements en série, par exemple.

En Amérique du Nord, la sérigraphie est « officiellement » devenue un art dans les années 1930, quand un groupe d’artistes (qui a formé plus tard la Société Nationale Sérigraphique) a inventé le terme « sérigraphie » afin de différencier leurs œuvres des impressions produites à des fins commerciales.

Le célèbre chantre du Pop-Art, Andy Warhol, est généralement crédité comme étant la première personne à populariser l’impression par écran comme de la sérigraphie. On lui doit des portraits de personnalités devenus cultes comme ceux de Marilyn Monroe (en image d’illustration de cet article).

Plus récemment, la sérigraphie (déclinée en posters) du street-artist Shepard Fairey et représentant Barack Obama sous-titrée « Hope » (« Espoir ») a fait le tour du monde.

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La fabrication d’une sérigraphie: « Témoin » de Francis Dick

1. Un pochoir (coupe basée sur la peinture originale)

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2. Application d’une couleur à travers l’écran à l’aide d’une raclette

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3. L’image obtenue après qu’une couleur ait été appliquée

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4. La sérigraphie finale

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