Avant d’entrer dans le vif du sujet, intéressons-nous d’abord à la définition du brainstorming.

Le brainstorming, ou séance d’idéation, est un procédé permettant d’imaginer des solutions créatives à des problèmes. Elle a été conçue en 1940 par Alex Osborn, le vice-président d’une agence de pub américaine (BBDO).

Cette méthode fonctionne en premier lieu en se concentrant sur un problème à résoudre: trouver une idée de produit, un slogan accrocheur, de nouvelles opportunités de business… Lors de cette phase initiale, les participants doivent lancer autant d’idées que possible même si toutes ne semblent pas logiques sur le moment.

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Un principe-clé du brainstorming: la collaboration !

Le principe: générer un important « stock » d’idées en s’inspirant mutuellement, mais aussi en développant et affinant les intuitions des autres participants.

Certaines études ont conclu que le brainstorming/idéation n’était pas une technique efficace pour générer des idées. Je n’adhère pas à ces conclusions.

Selon moi, une séance d’idéation est une technique puissante pour aboutir à de nombreuses idées exploitables… à condition qu’elle soit bien menée, et que les participants « jouent le jeu ».

mederic-gilletOsborn a établi 4 règles de base pour réussir un brainstorming. Elles visent à réduire les inhibitions sociales entre les participants, stimuler la génération d’idées et augmenter le niveau global de créativité:

    • S’interdire de critiquer: la critique des idées énoncées est interdite en début de séance. Le but est d’abord d’émettre des hypothèses variées et parfois insolites, puis d’y surenchérir ou de les peaufiner.

Ainsi, les participants se sentent à l’aise de produire des idées non-conventionnelles. La critique vient par la suite, lors de l’étape d’évaluation.

  • Accueillir les idées insolites: il est plus simple d’élaborer à partir d’idées non-conventionnelles que d’imaginer d’emblée des solutions idéales et novatrices.
  • Jouer sur la quantité: plus les idées sont nombreuses, meilleures seront les chances d’aboutir à des solutions radicales et efficaces.
  • Combiner et améliorer les idées: une fois qu’un grand nombre d’idées est à disposition, l’objectif est de créer des liens entre elles pour en tirer le meilleur.

3 techniques efficaces d’idéation

A présent que ces quelques bases sont posées, voici les 3 astuces que je vous propose. Elles ont été imaginées par Cyriel Kortleven, un spécialiste en créativité qui m’a aimablement permis de vous les présenter ici.

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Cyriel Kortleven

J’en profite pour l’en remercier et vous invite à visiter son site, une mine d’or en conseils créativité en tous genres ! (En anglais)

1. La technique du « Oui et… »

Rappelez-vous, il est interdit de critiquer dans la phase d’idéation. Au lieu du traditionnel « oui mais… » qui rompt la dynamique, essayez plutôt le « oui et ».

Pendant 3 minutes, personne n’a le droit d’utiliser d’objections aux idées énoncées. A la place, les participants doivent répondre « oui et… » et développer l’idée.

Exemple:

  • Participant 1: « Notre slogan pourrait exploiter l’idée de la collaboration entre les équipes »
  • Participant 2: « Oui, et de cette manière on sous-entendrais des valeurs d’intelligence collective, de management participatif, etc »
  • Participant 3: « Oui, et des équipes qui travaillent ensembles conduisent à une entreprise plus forte et des employés plus motivés »
  • Etc.

L’idée: enterrer ce que Cyriel appelle les « tueurs d’idées » (Ideakillers, en V.O), encouragés par une attitude de « oui, mais ». Et adopter une attitude plus positive consistant à approfondir les idées des brainstormers.

Le plus gros risque à essayer est de perdre 3 minutes. Un bon argument pour donner sa chance à cette technique !

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Faites fuser les idées grâce au brainstorming !

2. Comment « untel » résoudrait ce problème ?

Cette seconde technique est redoutable d’efficacité car elle permet de s’éloigner de sa propre logique de pensée. En explorant le problème/challenge d’une autre perspective, beaucoup de nouvelles approches peuvent se dessiner.

Comment une personnalité, une entreprise créative ou quelqu’un ne connaissant rien à votre domaine envisagerait le problème ?

Cyriel donne les exemples suivant:

  • « Comment un enfant de 7 ans résoudrait le problème ? »
  • « Que ferait Steve Jobs pour trouver des solutions? »
  • « Que ferait Google si elle était dans cette situation? »
macgyver

Et MacGyver, que ferait-il à votre place ? 😉

Inspirez-vous de ces nouveaux points de vues et veillez à les transposer à votre contexte.

3. Le brainwriting ou « méthode 635 »

Cette dernière astuce est très rapide à mettre en place et permet d’envisager de nombreuses alternatives.

Voici comment elle fonctionne. Donnez à chaque participant un morceau de papier et demandez-leur d’écrire autant d’idées qu’il leur viennent à l’esprit. Après 3 minutes, demandez-leur d’échanger leur papier avec leur voisin de droite.

L’exercice se poursuit alors, chaque participant étant inspiré par les idées de son voisin.

Cette technique donne d’excellents résultats durant la phase de divergence, où le but est de récolter le plus d’idées possible. Contrairement à d’habitude, la quantité est ici plus importante que la qualité.

Vous qui lisez ceci, pratiquez-vous le brainstorming dans le cadre de votre travail ? Quelles techniques utilisez-vous, et pensez-vous vous aider de celles présentées ici lors de votre prochaine session créative ?

Partagez votre expérience en commentaires !

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2 Réponses

  1. lemesle

    Salut,

    merci pour ces techniques de brainstorming que je connaissais pour ma part, mais que je trouve hyper intéressant de faire découvrir.
    Je suis facilitateur et je suis un grand fan de toutes ces techniques que j’utilise dans le cadre de workshops orientés résolutions de problème par la créativité. Aujourd’hui dans le monde d’entreprise, beaucoup de collaborateurs ne savent pas sortir du cadre pour penser autrement. Cela s’explique soit par une éducation qui nous laisse à croire que nous ne sommes pas créatifs, soit par un manque de connaissances de techniques qui permettent la divergence de la pensée.
    Dans les techniques que je pratique, j’utilise aussi d’autres techniques telles que les analogies ou les métaphores, hyper riches pour créer la divergence. j’utilise également les associations mot / mot, ou mot / image ou image / image qui permettent la rencontre forcée d’idées qui n’auraient pas eu lieu autrement.

    merci pour ton blog très riche et à bientôt

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