Ce qui me plaît tant dans le street-art, c’est sa puissance créative. C’est réellement une forme d’art qui ne cesse de se réinventer et de trouver de nouveaux moyens d’interpeller. Quant aux messages véhiculés, ils sont très souvent subtils et porteurs de réflexion.

Le projet Harreman s’inscrit exactement dans cette idée. On le doit au collectif de street-artists barcelonais Reskate Studio.

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María López et Javier de Riba, les deux artistes composant le collectif Reskate.

Il est intéressant à plus d’un titre.

D’abord, il est original dans la technique utilisée qui consiste à employer de la peinture phosphorescente. Cela permet de donner une nouvelle dimension à l’œuvre une fois la nuit tombée, bien différente de celle qu’on peut admirer en plein jour.

Et puis (et c’est ce que j’adore dans le street-art), il offre une double lecture de la création en question et invite son spectateur à réfléchir.

Revenons déjà sur le nom du dit projet, Harreman. Il s’agit d’un mot basque signifiant « relation ». Il est composé des verbes hartu (« recevoir ») et eman (« donner »). D’une certaine manière, on peut penser que Reskate donne à voir une œuvre porteuse de sens à un public. Ce dernier la reçoit, et réfléchit alors au message transmis par la production artistique.

Mais la portée métaphorique des créations de la série Harreman va encore plus loin grâce à l’utilisation de la peinture phosphorescente.

Symboliquement, María López et Javier de Riba mettent ainsi en lumière des problèmes ou sujets de société laissés dans l’ombre. Il appartient ensuite aux spectateurs de comprendre le sens réel de la peinture, en l’éclairant par leurs propres moyens. Ce faisant, ils « libèrent » alors la seconde version de la peinture murale.

Une belle manière d’honorer le nom de leur association, Reskate étant la déformation du mot espagnol « rescate » (« libération »).

Cela m’évoque un peu l’initiative Rainworks, que je vous avais présenté par le passé. Là, c’était l’eau qui faisait apparaître les créations dès qu’il pleuvait.

Prenons l’exemple de l’œuvre ci-dessous baptisée Unawareness (« ignorance »). Selon Reskate, elle exprime le ralentissement de l’exploration des fonds marins en raison des moyens mis en oeuvre dans la course à la conquête spatiale que se livraient les USA et l’URSS.

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Autre exemple, cette peinture murale intitulée Hunger (« faim ») que l’on peut trouver dans la ville espagnole de Saragosse.

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Celle-ci invite le spectateur à réfléchir sur le pouvoir de l’implication pour trouver des solutions efficaces contre la faim dans le monde. Le message : nous avons, plus que jamais, la connaissance, les moyens et les outils pour le faire. Nous sommes la première génération qui peut mettre fin au problème de la faim.

Les autres créations sont du même acabit. Je vous laisse les découvrir sur le site de Reskate.

Quelles sont vos impressions sur le travail du collectif Reskate ? Donnez votre avis en commentaires !

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