Cet article est ma participation à l’évènement A La Croisée Des Blogs organisé par le site DéveloppementPersonnel.org. Ce mois-ci, c’est Patricia Letang du site Attention! Bonheur possible qui s’intéresse à nos systèmes de croyances. Si vous souhaitez participer, vous pouvez consulter les règles sur cette page.

citation-bouddhaA elle seule, cette citation résume l’essentiel de nos systèmes de croyances. C’est de nos croyances en nos capacités ou incapacités que nous puisons nos forces et nos faiblesses.

J’entends par « croyances » la confiance en nos capacités de réalisations personnelles (aucun rapport avec les croyances religieuses). Car il y a une différence majeure entre la force qu’on puise dans la religion et celle qu’on tire d’un travail sur soi.

D’une part, on s’appuie sur une autorité supérieure pour qu’elle nous donne la force de nous réaliser. De l’autre, on prend conscience de devoir d’abord puiser cette force en nous-même avant de la chercher ailleurs. Fin de la digression.

Mais alors, ne suffit-il pas simplement de penser que nous sommes formidables pour soudainement le devenir ? Malheureusement, ça n’est pas aussi simple – même s’il y a un fond de vérité dans cette façon de faire.

Avoir foi en soi n’est pas chose facile. Il faut sans cesse se battre contre ses dialogues intérieurs, faire taire la petite voix qui décourage au profit de celle qui dit: « tu peux, et tu vas le faire ».

Ces croyances qui nous brident notre potentiel

La petite voix négative en question porte un nom: la croyance limitante (ou croyance limitative). On l’appelle aussi « blocage mental ».

Une croyance limitante est une vue de notre esprit qui nous fait croire que l’on n’est pas capable de faire certaines choses. Elle nous vient le plus souvent de notre éducation ou de nos expériences passées (en particulier de nos échecs).

vie-positive-esprit-negatif

« Vous ne pouvez pas vivre une vie positive avec un esprit négatif »

Ces fausses croyances sont toxiques car elles brident notre potentiel. Elles ont aussi un effet pervers: plus on y croit fort, plus on essaiera de trouver des preuves pour les justifier. Au contraire, les dépasser nous donne l’opportunité d’exprimer le meilleur de nous-mêmes.

Il me semble utile de préciser que tout le monde connaît ce genre de pensées à un moment ou à un autre.

Même les personnes qui réussissent ou qui semblent inébranlables ont leurs moments de doutes existentiels. La différence majeure, c’est que ces personnes ont intégré que tout est possible à partir du moment où l’on croit sincèrement en ses capacités.

Comment combattre ses croyances limitantes ?

Nos pensées, nos croyances ont autant le pouvoir de nous construire que de nous détruire. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de les influencer positivement pour se bâtir une vie meilleure.

L’exercice est difficile car il demande assez d’ouverture d’esprit pour sincèrement se remettre en question. En effet, il est plus simple de trouver des causes extérieures à nos limitations (« je n’ai pas de talent », « je ne suis pas assez intelligent », « je ne suis pas créatif », etc.).

Et pourtant, rappelez-vous de ce que disais l’auteur américain Ralph Waldo Emerson:

citation-ralph-waldo-emersonOn peut comparer cette phrase au principe de la loi de l’attraction. Ce qu’on appelle de ses vœux tend à se matérialiser si on se met dans les bonnes dispositions mentales pour y parvenir.

Mais Napoleon Hill (auteur du cultissime Réfléchissez et devenez riche) nous rappelle qu’il ne suffit pas de penser, il faut aussi croire.

citation-napoleon-hillTrois techniques pour dépasser ses croyances nocives

1- Les affirmations positives

Les affirmations positives sont une technique connue pour surmonter les croyances limitantes. C’est le principe de la célèbre « Méthode Coué« : une phrase que vous vous répétez en boucle afin de l’incruster dans votre subconscient et l’intégrer comme une vérité absolue.

L’idée est de vous « reprogrammer » pour enterrer la croyance négative, lui faire perdre toute crédibilité.

On dit qu’il faut environ 21 jours pour créer une nouvelle habitude. Pour avoir déjà essayé cette technique, je pense qu’il faut être régulier pour qu’elle fonctionne.

Et surtout, il faut y croire ! Si vous le faites sans conviction en espérant que les choses changent « comme par magie », vous ne ferez que perdre votre temps. Vous pouvez vous répéter des phrases positives de votre choix à haute voix, ou les enregistrer pour les écouter à votre guise.

2. « Faire comme si »

Cette seconde technique pour fortifier son estime de soi est d’agir « comme si ». Elle est assez similaire aux affirmations positives, mais au lieu d’utiliser vos pensées et vos mots vous utilisez vos actions.

Ça consiste à remplacer vos attitudes négatives par leurs équivalences positives. Les anglo-saxons ont une super expression pour ça: « fake it until you make it » (« imite-le jusqu’à ce que ça devienne naturel »).

Imaginons que vous manquiez de confiance en vous. Vous devrez alors agir comme une personne débordant de confiance. Marchez avec assurance, la tête haute et les épaules en arrière. Imitez les personnes qui selon vous sont des modèles (pour la confiance en soi, les acteurs sont souvent de bons exemples). Entraînez-vous chez-vous et là encore, soyez régulier afin de vous imprégner suffisamment de ces nouvelles attitudes.

Progressivement, votre esprit oubliera vos anciens travers car votre nouvelle position corporelle lui enverra un puissant message de confiance.

3 – La visualisation créative

La visualisation créative est l’une des méthodes les plus efficaces pour programmer ou re-programmer votre esprit. A la manière des techniques d’auto-hypnose, son pouvoir réside dans l’accès direct au subconscient.

Le but: délibérément ralentir vos ondes cérébrales grâce à des techniques de relaxation. Les yeux fermés, vous imaginez le résultat escompté aussi précisément que possible.

Reprenons l’exemple de la confiance en soi. Vous visualiserez des scènariis où vous êtes confiant, ferez attention à la manière dont les gens vous regardent, imaginerez ce que cette confiance débloque dans votre vie, etc.

L’idée est de vous concentrer sur vos sentiments, vos émotions. Comment allez vous: penser, parler, agir, sentir… habité de ces nouvelles qualités ?

Combiné avec les deux autres techniques évoquées, vous aboutirez rapidement des résultats qui vous changeront la vie.

Et vous, avez-vous pris conscience de certaines croyances qui inhibent votre potentiel ? Qu’avez-vous fait (ou qu’allez-vous faire) pour changer la donne ?

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12 Réponses

  1. Patricia

    Merci Jérémy pour ta participation ! J’aime beaucoup tes citations inspirantes qui se passent de commentaires, et bien sur, les exercices pratiques. Action, action et réaction, il n’y a que ça qui fonctionne pour changer !

    Répondre
    • Jérémy Ouassana

      Bonjour Patricia !

      Merci pour ton commentaire ainsi que pour ce beau sujet que tu as proposé. Je pense sincèrement que nos croyances sont à la base de tout (les citations du Bouddha et de Napoleon Hill sont, à mon sens, des vérités absolues). Lorsque j’ai pris connaissance de ce concept, il y a quelques années, ça m’a véritablement remué. J’ai commencé à voir les choses autrement et ça m’a aidé à agir, à prendre un peu le contrôle de ma vie. J’ai donc été ravi de pouvoir m’exprimer à ce sujet 😉

      Et comme tu le soulignes à juste titre, l’action est essentielle pour voir se concrétiser ce qu’on désire. J’ai hâte de lire les participations des autres membres de dévperso !

      Répondre
  2. Aurore

    Hello Jérémy,

    Merci pour ce post car, tel que tu l’expliques dans ton commentaire, la simple connaissance du principe des croyances limitantes peut engendrer de grosses réflexions sur soi. Et de fil en aiguille, une heureuse transformation 😉

    Je suis la benjamine et la seule fille d’une fratrie de 4, ce qui a lourdement incité mes frères à se sentir responsables de moi – en dépit de ma nature indépendante et de mon caractère bien trempé. Sans penser à mal, ils ont largement manifesté leur désir de me protéger par des mises en garde constantes : « Tu es sûre de savoir faire ça ? », « Fais gaffe, tu es un peu trop ambitieuse », « Quelle drôle d’idée… », « Mais pourquoi tu t’intéresses à ce truc-là ? Tu ferais mieux de faire des math ! », « Laisse tomber, ça marchera pas, je veux pas que tu sois déçue », etc. Tout cela combiné à une relative incompréhension mutuelle (leur esprit très cartésien vs. le mien, plutôt rêveur et introspectif), je te laisse deviner les dégâts profondément ancrés dans ma perception de mes propres capacités 😉 Cela n’a épargné aucun domaine : relationnel, créatif, intellectuel… L’impact le plus lourd s’est manifesté sur mes choix de carrière, que j’ai choisi de corriger depuis en reprenant des études.

    Même si je ne savais pas que ce concept avait un nom, j’ai pris conscience de mes croyances limitantes dans les mois qui ont suivi mon départ de ma région natale, il y a 6 ans. Déclic salutaire, le thème musical de Rocky se déclenche : « Alors mes mignonnes, j’ai une grosse tête, mais pas assez pour nous toutes. Désormais, ce sera vous ou moi. » Ce moment où tu décides que tu as été bête assez longtemps, et où tu entames un gros chantier contre tes inhibitions… Elles reviendront me titiller toute ma vie, mais le fait de m’investir dans une activité créative et de choisir d’être positive m’a permis de progresser considérablement. A l’heure actuelle, je ne me sens pas encore capable de soulever des montagnes, mais j’en ai franchi quelques-unes 🙂

    Bon courage à tous ceux qui mènent le même combat. Ne cessons jamais de nous demander ce que nous ferions si nous n’avions plus peur.

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    • Jérémy Ouassana

      Salut Aurore !

      Merci beaucoup pour cette longue réponse argumentée. C’est toujours un plaisir de lire tes réflexions, sincèrement.

      Ton témoignage est très intéressant car il montre à quel point l’influence de nos proches, même si elle se veut positive, protectrice, peut être néfaste à notre construction.

      C’est souvent quand on s’en éloigne que l’on prend conscience de ces choses. Ça a été ton cas, et c’est aussi à une période où je me suis éloigné de ma famille que j’ai eu cette introspection salvatrice. Dans mon cas, il y avait aussi d’autres paramètres à prendre en compte puisque je traversais une période difficile. Lorsque j’ai eu le déclic qu’il fallait que je change pour en sortir, avancer, progresser, j’ai laissé derrière moi certaines de ces croyances qui me bridaient.

      Bien sûr, il n’y a pas de miracles et on ne se débarrasse pas de toutes (ni pour toujours). Tu l’as bien souligné d’ailleurs lorsque tu dis « elles reviendront me titiller toute ma vie ». Mais il y a eu prise de conscience, un « tilt » dans notre tête qui fait que nous ne serons plus jamais les mêmes après ça. Cela demande également du courage, une certaine ouverture d’esprit pour décider de changer, de se dire qu’on vaut mieux que ce dont on se pense capable et mettre des choses en œuvre pour se le prouver.

      En cela, le terme « combat » est bien choisi !

      Au plaisir de te revoir par ici 😉

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      • Aurore

        Bien sûr, il y a toujours d’autres facteurs qui nous ont rendus aussi vulnérables et aussi perméables aux croyances limitantes 😉 des traumatismes, des moments difficiles, des bases affectives branlantes… Je ne suis pas surprise que tu en sois passé par là, on est rarement aussi soucieux de pousser les gens à libérer leur pensée et à croire en eux quand on n’a pas souffert soi-même dans un carcan similaire. Et surtout, on est rarement aussi pertinent sur le sujet.

        Donc bravo, encore et toujours, pour ce magnifique blog, et merci pour ta générosité.

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